domingo, 26 de junio de 2011

Coupez


Après avoir suivi le cours des clous dans la pensée, et fait une synthèse des films et textes vus en classe, on a décidé de réaliser un court-métrage.
L’histoire et le tournage ont été marqués par la bibliographie et la filmographie.
Tout d’abord, on va analyser la relation directe qui existe entre notre travail et les différents films vus en cours.
Puis on va parler des intentions de notre court-métrage et des moyens qu’on a utilisé pour atteindre notre objectif.


Un point en commun à tous les films qu’on a assisté est la présence de l’image cristal. Cette image est présentée sous différentes formes par chaque réalisateur, mais il y a des éléments qui se répètent (le navire, le miroir, les grandes pièces, etc.).
Dans tous les films, il y a un élément ou un événement qui entraîne un changement radical dans la vie du ou des personnages principaux. Parfois cet élément prend la forme d’un objet, c’est le cas du chapeau dans Drugstore Cowboy, de Gus Van Sant, ou de la soupière dans Jeanne Dielman, de Chantal Akerman.Dans d’autres films c’est un autre personnage qui fait changement, dans Simple Men, de Hal Hartley c’est la rencontre d’une femme.
Nous avons décidé de reprendre cet élément dans notre histoire. Après s’être affronté à une situation inattendue, il existe un changement radical au sein de l’individu.

Un autre élément qu’on retrouve souvent dans les films analysés est le “navire” qui sert comme moyen de transport entre les différentes réalités. Ce “navire” ne doit pas être nécessairement représenté par un vrai navire, on peut le trouver sous forme de voiture (Simple men, ou Drugstore Cowboy), ou même un ascenseur comme dans Jeanne Dielman et notre propre court-métrage. Dans notre cas l’ascenseur, c’est-à-dire notre “navire” sert d’élément de transition entre les trois réalités existantes: son appartement, le monde extérieur et la situation de rupture. L’ascenseur est pour nous une boîte hermétique, qui a une fonction de porte vers l’inconnu, qui prend même l’importance de personnage principal.

Le miroir joue un rôle essentiel dans l’image cristal, il a la capacité de modifier complètement un espace. Le reflet peut altérer la perception d’une situation. Dans Paprika, de Satoshi Kon, le miroir n’est pas explicite, le reflet est donné par le rêve. Dans Coupez, le miroir au sein de l’ascenseur transforme cet espace, en lui donnant plus de profondeur, c’est une métaphore de l’ascenseur comme porte vers une autre réalité. De plus le reflet de soi-même incite à se poser des questions sur sa propre identité et réalité.

Dans le cas de Cigarette Burns, de John Carpenter et Paprika, la frontière entre les différentes réalités, ou le rêve et la réalité est très abstraite, ce qui parfois empêche même la distinction entre les deux.Dans notre film, on joue avec cette absence de frontière entre les deux réalités présentes pour provoquer cette sensation de doute non seulement dans le personnage mais aussi dans le spectateur.
La “scène de théâtre” dans Simple men, inspire d’une certaine façon notre réalité alternative, le personnage comme un acteur, avec un rôle précis. Mais contrairement au film vu en cours, dans notre court-métrage, le personnage paraît ne pas connaître son rôle dans le film à un moment donné.


Une fois ayant les intentions claires, on s’est demandé comment on allait réaliser le film. Avec les ressources disponibles, on a cherché à utiliser des techniques de tournage qui nous servent à renforcer nos objectifs principaux.
À partir d’un enchaînement d’images fixes et courtes, presque comme des photos, on essaye de donner le plus d’information possible. Less is more, une simplicité voulue où chaque objet veut transmettre un message.
Par exemple le film commence avec une série d’images qui nous place dans le cadre spatio-temporel de la routine quotidienne du personnage (le réveil, la douche, le café, etc.). Ces images sont accompagnées de sons silencieux mais exagérés à la fois pour mettre en evidence l’ambiance.

La structure de l’histoire de Coupez est complètement linéaire, on pourrait dire qu’elle est construite d’un point de vue architectural, où chaque espace est bien défini et différencié de l’autre: l’appartement, l’ascenseur, le rez-de-chaussée, le monde extérieur, etc. Le sujet du film est le parcours du personnage à travers ces espaces.

Les seuls moments où le caméscope vis le visage du personnage, c’est quand on cherche à montrer son indifférence.L’individu n’est pas l’élément principal du film, et cela est renforcé par le fait que souvent il sort de cadre.

Pour conclure ce travail sert de synthèse au cours, en maintenant toujours un point de vue architectural même dans des sujets qui pourraient paraître sans relation directe. Cela nous sert à voir que la vision spatiale qu’on a comme architectes nous permet de comprendre et exprimer d’une façon très particulière le monde et nos idées, et qu’il faut nous en servir toujours.



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